trilogie des noctambules

Résidences Croisées de la trilogie les Noctambules

Résidences croisées de la trilogie les noctambules en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, en Finlande Le projet a débuté avec la création de la Nuit Caraibéenne en résidence en Guadeloupe, en Martinique puis en Guyane, puis la Finlande nous a rejoints… Avec une  belle et forte résidence d’écriture en Laponie Nous avons été invités, le […]

residence burkina

Résidences Croisées : Burkina Faso, Guyane, Martinique

Résidences croisées : Burkina Faso, Guyane, Martinique Petit carnet de voyage à travers les Récréatrales « Terres rouges, terres sanguines, terres consanguines » … du Maroni à Ouagadougou la sahélienne, dans la cour de la famille Gyengani, un théâtre s’ouvre pour accueillir « Moi Kadhafi ». Les Récréatrales ce grand festival,  cœur de la ville  reçoit les meilleurs talents […]

Dayono

Résidence : Dayono Wandabothe

Résidence: Dayono Wandabothe Anne Meyer, Directrice Artistique de la pièce Dayono Wandabothe (Cie Maztek ) 8 décembre 2022 Anne, qui es-tu ? Je suis chorégraphe, interprète chorégraphique et interprète dramatique, principalement au sein de la Cie Maztek, et également différents artistes selon les collaborations. J’ai débuté la danse à l’âge de 5 ans, en région […]

Alfred Alexandre

Interview d’Alfred Alexandre

Interview d’Alfred Alexandre Alfred, qui êtes vous? Je suis écrivain de Théâtre, Roman, Poésie et Essai. Je suis aussi Dramaturge (au sens aussi de conseiller dramaturgique) . Directeur artistique de l’agence d’autrices et d’auteurs ETC Caraïbe (Écritures théâtrales contemporaines en Caraïbe). Pourquoi l’écriture? C’est à proprement parler ce qu’on appelle : un choix d’existence. A […]

Pierre Cuq

Interview de Pierre Cuq

Interview de Pierre cuq 9 mars 2022 Pierre, parlez-nous de vos métiers Eh bien je suis acteur et metteur en scène. Je dirige aussi la compagnie Les Grandes Marées, basée à Vire en Normandie, depuis 2018. Elle est encore émergente mais elle prend de plus en plus de place dans la région. Cette compagnie porte […]

Interview de Jessica Martin

Interview de Jessica martin 3 février 2022 Jessica, parle-nous de ton métier. Avec plaisir ! Je suis une artiste, plus précisément comédienne et chanteuse. C’est vrai que le terme « artiste » est large mais il renvoie bien à la largeur des possibilités qui se cachent derrière lui. Par exemple, le comédien peut aussi être ou devenir metteur […]

Interview de Séverine Coulon

Interview de Séverine Coulon 3 janvier 2022 Séverine Coulon, parlez-nous de vous Je suis responsable artistique de la compagnie les bas bleus, metteuse en scène, comédienne et autrice. J’ai commencé par être simplement interprète, puis j’ai eu l’envie de prendre la parole, de mettre en scène et d’écrire. C’est un rêve d’enfant qui s’est réalisé. […]

Vanina Lanfranchi

Interview de Vanina Lanfranchi

Interview de Vanina Lanfranchi 2 décembre 2021 Quel est ton rôle au sein de l’atelier vidéo multimédia ? Je suis la directrice d’AVM, qui porte le Pôle Image Maroni. J’assure la direction administrative et financière, ainsi que la gestion des ressources humaines de la structure, qui emploie aujourd’hui 10 salariés et bientôt 13. On travaille […]

Quel est votre métier ?

Je suis une autrice, mais je ne le vois pas comme un métier, plus comme ma façon d’être au monde, de l’attraper. Je me définis comme quelqu’un qui fait face au réel, par rapport à tout ce que je peux en percevoir. Et je le restitue sous différentes modalités ; que ce soit un film documentaire, de l’écrit ou une performance, mais toujours avec une écriture poétique.
Mon statut d’autrice me permet de survivre à la société contemporaine que je trouve brutale.
J’habite en permanence un état de colère, comme si je portais un volcan en bandoulière. Cette colère a pris corps petit à petit, en comprenant comment je suis devenue noire et femme… Alors le fait d’entrer en écriture, de passer par la création, m’a permis de survivre et d’être en paix avec les gens que je côtoye.

Comment vous est venue l’envie d’être autrice ?

Enfant, on a l’intuition de ce que l’on veut devenir, la société (le système scolaire) te pousse à rentrer dans un moule, avec des modèles de réussite et d’échec. On perd un temps fou à ne pas écouter ce que les jeunes ont à dire. Ado, j’avais un carnet d’écriture, où je griffonnais déjà des poèmes et des mots. J’y avais inscrit en vert « je veux être artiste ». A la faveur d’un déménagement, des décennies après, j’ai retrouvé ce carnet et ça m’a beaucoup émue. J’avais oublié ce vœu, mais il a fait son chemin.
Je n’ai jamais eu de plan de carrière. Les choses se sont faites naturellement et un jour je me suis rendue compte que j’étais artiste. Avant, j’ai été attachée de presse, puis journaliste. Mais le journalisme ce sont des faits, une façon de raconter, un moule. Or, je cherche toujours à dire autrement les choses, à raconter ce qu’il y a derrière les faits. Alors j’ai glissé vers la réalisation, et j’ai affirmé cette écriture poétique et politique autour de l’afro-descendance, un thème qui m’a toujours intéressée.
Aujourd’hui, je peux dire que c’est ce qui me nourrit… et qui me pompe aussi.

Comment s’est faite la rencontre avec Kokolampoe ?

En 2014, j’étais au théâtre des Halles pour la création de la pièce « Le temps suspendu de Thuram». Alain Timàr, le metteur en scène, me présente un comédien en me demandant « A qui il te fait penser ? A Kadhafi voyons ! Ça te dirait d’écrire une pièce sur Kadhafi ?»
C’est un peu résumé, mais c’est comme ça que j’ai fait la connaissance de Serge Abatucci, puis d’Ewlyne Guillaume et d’Emilie Blettery.
A la suite de cette rencontre, il y a eu une première résidence d’écriture en 2019 au Centre dramatique Kokolampoe, puis une seconde en Martinique début 2021.
Le texte abouti, a été présenté en lecture publique à Tropiques Atrium, à Fort-de-France en mars, puis au Festival OFF d’Avignon en juillet.
Ecrire « Moi Kadhafi » a fait écho à mes colères ancestrales. Dans cette pièce, je parle depuis moi-même, Afro-descendante, qui a eu pour parent La-honte et La-colère. Je ne m’intéresse pas aux polémiques politiciennes que Kadhafi a pu susciter, mais à sa vision panafricaine, anticolonialiste et anti impérialiste. J’ai beaucoup lu sur la Lybie en amont. Je n’étais pas là pour faire le portrait de l’homme politique, mais bien de la façon dont il a exprimé la frustration des peuples, l’internationale des dominés. Les peuples caraïbéens se retrouvent dans ce combat contre l’hégémonie occidentale.

Que vous apporte l’écriture théâtrale, par rapport à d’autres formes de création ?

Ce que j’aime dans l’écriture théâtrale, c’est que tout se passe au moment présent, tout est vivant. On est entre nous, le plateau et la salle. Je n’ai pas beaucoup d’expérience en écriture théâtrale, mais j’aime cette ambition de créer un nouveau monde et de faire monde avec le public, les comédiens, la régie. C’est un espace de ré-invention, une relation directe. Pour moi, c’est une jubilation que je ne retrouve pas dans l’écriture littéraire ou la réalisation documentaire. On touche à quelque chose de mystérieux qui est en nous. Federico Garcia Lorca disait qu’il fallait bruler les rideaux des théâtres pour confondre ces 2 espaces : scène et plateau. Jeune, j’avais été saisie en lisant ces mots.
J’ai adoré la dernière partie de la résidence de « Moi Kadhafi » pour ça. Avec Serge, Alain Timàr et Alfred Alexandre, qui m’assistait sur la dramaturgie, on était ensemble pour mettre sur pied un nouveau monde.

Vous êtes en Guyane pour tourner un documentaire, pourriez-vous nous en dire quelques mots ?

En fait, je réalise actuellement une série documentaire littéraire de 70 épisodes de 6 minutes. J’ai sélectionné 14 livres antillo-guyanais et, dans chaque livre, j’ai pris 5 extraits qui seront lus par un comédien ; ce qui permettra au téléspectateur de plonger dans la langue et l’univers d’un auteur. L’idée, c’est de documenter chaque extrait avec non seulement des situations de la vie nos territoires, mais également des témoignages de personnes lambda sur chaque thématique abordée. C’est de la poésie documentaire et politique, arrimée au réel.
J’ai également sorti un recueil de 4 longs textes poétiques : « Eclaboussure » qui parle de nos errances, des rivages arrachés, des noms qui nous ont été volés, de nos quêtes de jarres remplies d’or et du pays qui m’habite : la poésie.
En novembre, à Paris, Nantes et Bordeaux, dans le cadre du Mois Kreyol, je vais performer sur scène un de ces textes, dans une forme chorégraphique.

Pour finir, quelle citation aimeriez-vous nous partager ?

Une citation extraite de la pièce de théatre « Noces de sang », de Federico Garcia Lorca :
« Tant qu’on est vivant, on se bat ! ».